Les titres à revenu fixe sont la catégorie d’actifs qui comprend tous les types de titres de créance, notamment les obligations. Bien que tous les types d’obligations soient sensibles aux variations des taux d’intérêt, certains y réagissent plus que d’autres, en particulier les obligations d’État.

Voici comment cela fonctionne : supposons que vous investissiez 1 000 $ dans une nouvelle obligation qui promet un revenu d’intérêt de 4 %. La semaine suivante, les taux augmentent soudainement de 1 %. Les nouvelles obligations offrent donc maintenant un revenu d’intérêt de 5 %. Vous pourriez conserver votre obligation jusqu’à échéance et recevoir ce que vous avez payé pour cette obligation, plus les intérêts réguliers de 4 %. Toutefois si vous souhaitez vendre, vous devrez ajuster votre prix à la baisse. En réduisant la valeur de marché de l’obligation, le taux effectif augmente automatiquement, ce qui aligne le rendement total de l’obligation sur les nouvelles émissions à taux d’intérêt plus élevé.

Il est important de comprendre cette notion de « taux effectif », distincte du revenu, quand on considère tout investissement générant un revenu, qu’il s’agisse d’actions ou d’obligations. Les obligations génèrent des revenus réguliers sous forme de paiements d’intérêts. Le montant des intérêts à payer par l’émetteur est fixé au moment de l’émission de l’obligation et est appelé le taux d’intérêt nominal. Le taux effectif correspond au taux de rendement total qu’un investisseur peut s’attendre à recevoir de son investissement.

Les obligations d’État sont très sensibles aux variations des taux d’intérêt. Ainsi, lorsque le rendement d’une obligation d’État est différent du taux d’intérêt nominal, c’est que les taux ont augmenté ou diminué depuis l’émission de l’obligation. Les prix des obligations évoluent toujours dans le sens opposé du rendement. Examinez l’illustration ci-dessous…

 

 

Tant que les taux d’intérêt augmenteront, les prix des obligations baisseront de manière correspondante. Et dans un environnement où les taux d’intérêt sont en hausse comme aujourd’hui, les obligations deviennent naturellement moins attirantes en tant qu’investissement. Mais cela ne signifie pas pour autant que les investisseurs doivent désormais éviter complètement les obligations. Les titres à revenus fixes peuvent toujours jouer un rôle important dans un portefeuille de placement, fournissant un revenu régulier ainsi qu’une diversification. Les actions et les obligations se sont mal comportées en 2018, mais il est rare qu’un tel événement se produise. Plus important encore, les obligations ne chuteront jamais aussi vite que les actions ou autres titres de participation. En outre, lorsque les marchés boursiers se trouvent dans une bonne dégringolade, les obligations bénéficient généralement d’une flambée des cours.